Bâtir sa carrière d’ingénieur·e au Canada : quelques conseils pour obtenir son permis

Compte tenu des pénuries de main-d’œuvre causées par l’augmentation des projets d’aérospatiale, d’infrastructures publiques et d’énergie propre, les personnes formées à l’étranger en ingénierie sont très recherché·e·s.

Certification et reconnaissance des compétences,Emplois en forte demande,Planification et réussite professionnelles,Études et formation

2022-09-04

Durée de lecture estimée : 3,5 minutes

En résumé :

  • Les possibilités de carrière pour les personnes formées à l’étranger en ingénierie augmentent en raison d’importantes pénuries de main-d’œuvre.
  • Cela représente une opportunité formidable pour les personnes formées à l’étranger en ingénierie de faire avancer leur carrière et d’augmenter leur revenu.
  • Pour progresser avec succès dans le parcours vers la reconnaissance des compétences au Canada, les personnes ingénieures immigrantes et réfugiées doivent franchir rapidement et complètement toutes les étapes requises par l’organisme de réglementation provincial où elles souhaitent vivre et travailler.

Compte tenu des pénuries de main-d’œuvre causées par l’augmentation des projets d’aérospatiale, d’infrastructures publiques et d’énergie propre, les personnes formées à l’étranger en ingénierie sont très recherché·e·s. Ainsi, les compétences, les connaissances et les expériences des ingénieur·e·s immigrant·e·s et réfugié·e·s sont extrêmement précieuses pour les employeurs canadiens. C’est une bonne nouvelle pour les personnes nouvellement arrivées. Les salaires des ingénieur·e·s au Canada varient entre 100 000 $ et 160 000 $ par an, voire plus.

Selon le Rapport sur les tendances de l’emploi du Moulin Microcrédits, de nombreuses disciplines de l’ingénierie présentent un fort potentiel de croissance de revenus et d’avancement de carrière au Canada. Cela comprend les spécialisations d’ingénierie:

  • Aérospatial
  • Mécanique
  • Électrique
  • Civil
  • Chimique

Pour obtenir un permis d’ingénieur au Canada, vous devez suivre le parcours vers la reconnaissance des competences des organismes provinciaux ou territoriaux de réglementation en génie du Canada. Les personnes formées à l’étranger en ingénierie qui ne détiennent pas de permis d’un organisme de réglementation peuvent travailler au Canada, mais leurs possibilités de carrière sont limitées. Elles devront être supervisées par une personne qui possède un permis en ingénierie (ingénieur·e professionnel·le ou P. Eng.) et qui assumera la responsabilité professionnelle de leur travail. Dans certains cas, les organismes canadiens pourraient vous demander de vous inscrire comme stagiaire ou ingénieur·e en formation ou d’être admissible pour un permis d’exercice selon un organisme de réglementation en génie.

Si vous êtes un·e ingénieur·e formé·e à l’étranger et que vous souhaitez en savoir plus sur les étapes à suivre pour obtenir un titre de compétences au Canada, visitez le Parcours d’études pour les nouveaux et nouvelles arrivant·e·s qualifié·e·s sur le site du Moulin.

Dans le cadre du processus de reconnaissance de compétences en ingénierie au Canada, vous devrez accepter d’avoir les éléments suivants analysés :

  • vos diplômes universitaires
  • votre expérience professionnelle
  • vos compétences linguistiques
  • votre personnalité
  • Vous devrez aussi passer un examen sur la pratique professionnelle.

Le Moulin est entré en contact avec Enayat Aminzadah, responsable des qualifications internationales, à l’Association of Professional Engineers and Geoscientists of Alberta (APEGA), qui réglemente la pratique de l’ingénierie et des géosciences dans la province. L’APEGA est le seul organisme de réglementation en ingénierie et géosciences au Canada à disposer d’une personne responsable des qualifications internationales à plein temps. Cette dernière offre aux personnes nouvellement arrivées des conseils et du soutien sur les démarches d’admission et les exigences pour les équivalences en génie.

Aminzadah propose quelques recommandations pour progresser dans les démarches d’équivalences pour obtenir votre permis d’ingénieur·e.

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Enayat Aminzadah de l’APEGA suggère aux personnes formées à l’étranger en ingénierie de faire évaluer l’équivalence de leurs titres de compétences par un partenaire universitaire comme World Education Services (WES Canada).

 

Conseil d’accréditation n° 1: faites évaluer vos titres universitaires

La plupart des organismes de réglementation en génie au Canada évalueront vos différents documents universitaires, comme vos diplômes et relevés de notes, pour décider si vous devez suivre des cours supplémentaires ou passer des examens. Dans certaines provinces ou certains territoires, votre établissement doit envoyer ces documents à l’organisme de réglementation ou à une agence d’évaluation des titres de compétences. Par exemple, en Alberta, les personnes formées à l’étranger qui veulent pratiquer l’ingénierie doivent obtenir, auprès du World Education Services (WES Canada), une trousse « Avantage » pour les titres de compétences internationaux qui analyse leur dossier scolaire, cours par cours.

Conseil d’accréditation n° 2: mettez en valeur votre expérience professionnelle en ingénierie

Tous les organismes de réglementation du Canada exigent que les personnes formées à l’étranger en ingénierie possèdent une expérience professionnelle pour obtenir leur permis. Vous devez prouver que vous avez au moins quatre ans d’expérience de travail en génie et au moins un an d’expérience dans un milieu de travail canadien. Dans certains cas, une évaluation fondée sur les compétences (EFC) est utilisée pour les demandes de permis d’ingénieur. L’ECF vous permet de démontrer que vous avez les compétences clés et que vous êtes admissible à un permis d’ingénieur en utilisant des exemples précis tirés de vos antécédents professionnels à l’étranger.

Conseil d’accréditation n° 3: remplissez entièrement et rapidement votre dossier de demande de permis afin de maximiser l’efficacité.

L’examen des demandes de permis pour les personnes formées à l’étranger en ingénierie peut prendre jusqu’à six mois dans certaines provinces. Vous pouvez réduire les délais en soumettant dès que possible tous les documents nécessaires spécifiés par l’organisme de réglementation de la province où vous souhaitez vivre et travailler. N’oubliez pas aussi de vérifier régulièrement auprès de l’organisme de réglementation que vous n’avez manqué aucune communication de sa part.

Conseil d’accréditation n° 4: renseignez-vous sur les exigences linguistiques, de réputation, de professionnalisme et de déontologie pour pratiquer le génie au Canada et assurez-vous de les rencontrer.

Ces étapes diffèrent d’une province à l’autre. Vous devrez passer l’examen sur l’exercice de la profession (EEP), qui teste vos connaissances en matière de déontologie et de droit canadien lié au génie. Si l’organisme de réglementation de votre province estime que vous répondez aux normes d’un·e ingénieur·e autorisé·e, il communiquera avec vous pour finaliser les démarches. Vous pourrez ainsi pratiquer le génie au Canada.

Un micro-prêt abordable du Moulin d’un montant maximal de 15 000 $ pourrait vous aider à payer la recertification, les programmes de transition, les examens d’aptitude, les cours de préparation aux examens et les démarches d’équivalence au Canada. Découvrez si vous êtes admissible en répondant à notre questionnaire d’admissibilité au prêt en deux minutes.

Voici quelques sites Web et ressources utiles pour vous aider à réussir votre carrière en génie au Canada.

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