Victoria Grainger est la fondatrice de Wellness Works Canada, une association sans but lucratif pour la santé et la performance au travail qui effectue un travail de sensibilisation à l’impact du bien être sur la performance du personnel.
2022-05-04
Durée de lecture estimée : 4 minutes
En résumé :
Le taux d’épuisement professionnel chez les travailleuses et les travailleurs de la santé au Canada a grandement augmenté en raison de la pandémie de COVID‑19.
Les personnes immigrantes et les personnes réfugiées acceptées qualifiées représentent environ un quart des travailleuses et travailleurs du secteur de la santé au pays, et sont atteintes par ces problèmes de manière disproportionnée. Leur bien‑être mental et physique paie le prix fort. Leur satisfaction et leur longévité professionnelles peuvent s’en trouver diminuées, et la qualité ainsi que la durabilité du système de santé canadien en sont affectées.
Il existe des tactiques éprouvées pour réduire le stress, améliorer l’autogestion de la santé et prendre des mesures concernant l’épuisement au travail.
Dans un billet de blogue précédent, nous avons abordé les problèmes de santé mentale particuliers auxquels font face au travail les personnes professionnelles immigrantes et réfugiées acceptées. Lisez le billet ici.
Victoria Grainger est la fondatrice de Wellness Works Canada, une association sans but lucratif pour la santé et la performance au travail qui effectue un travail de sensibilisation à l’impact du bien‑être sur la performance du personnel. Nous lui avons demandé de recommander aux professionnelles et aux professionnels de la santé nouvellement arrivés, comme le personnel infirmier ou les médecins, des mesures pour améliorer leur bien‑être au travail et leur longévité professionnelle.
Wellness Works Canada, fondée en 2019 par Mme Grainger, axe ses travaux sur le lien entre le bien‑être du personnel et sa performance.
Mesure 1 : Efforcez-vous de bien dormir, de bien manger et de faire de l’exercice
Le travail par quarts est exigeant, et le secteur des soins de santé est intrinsèquement stressant sur le plan psychologique, si bien qu’il est essentiel de bien gérer sa propre santé. Pour maintenir une bonne hygiène de sommeil, vous pouvez par exemple adopter des habitudes de sommeil régulières, veiller à ce que votre chambre soit sombre et que la température y soit fraîche, et diminuer l’utilisation d’écrans avant d’aller vous coucher. Pour vous nourrir adéquatement, prenez le temps d’établir un plan de repas une fois par semaine. Ainsi, vous ferez en sorte de prendre un bon repas avant de commencer à travailler et d’avoir des collations santé à portée de main pendant votre quart de travail. Prendre le temps de faire de l’exercice presque tous les jours (une simple promenade quotidienne de 20 ou 30 minutes à une allure suffisante pour augmenter votre fréquence cardiaque suffit), contribuera également à améliorer votre bien‑être général.
Mesure 2 : Faites des pauses au travail
Cette idée peut paraître simpliste, mais il peut être difficile de trouver le temps de faire une pause lorsqu’on s’inquiète pour sa patientèle. Or, on ne peut pas aider les autres lorsqu’on est soi-même épuisé. On ne rend service à personne si on n’a plus d’énergie.
Mesure 3 : Profitez de vos avantages sociaux ou demandez à en bénéficier
Le programme d’aide aux employés (PAE) est le principal soutien offert par la plupart des organisations, lorsqu’elles en sont dotées. Les PAE donnent accès à des ressources et à des programmes ayant trait à la santé mentale à des fins de bien‑être général. Ils sont sous‑utilisés, car, bien souvent, les employées et employés ne connaissent pas tous les avantages sociaux auxquels elles et ils ont droit. Renseignez-vous à leur sujet et profitez-en.
Les travailleuses et travailleurs de la santé qui n’ont pas accès à des avantages sociaux (parce qu’ils travaillent à temps partiel ou de manière occasionnelle) devraient demander à en bénéficier. Ils peuvent également demander à leur entreprise employeuse d’envisager de mettre en place des groupes de soutien par les pairs. En faisant connaître vos besoins, vous contribuez à réduire la stigmatisation qui entoure des problèmes tels que l’usure de compassion et le traumatisme indirect.
Mesure 4 : Communiquez avec vos collègues
Communiquez avec vos pairs et nouez des relations avec les autres travailleuses et travailleurs. Le simple fait de pouvoir parler de vos difficultés et de vos facteurs de stress professionnels avec d’autres personnes peut vous aider à trouver des solutions applicables et vous donner le sentiment qu’on vous écoute et que vous comptez.
Mesure 5 : Demandez à l’organisation de faire du bien‑être au travail une priorité
Vérifiez si votre organisation a mis en œuvre la Norme sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail ou si elle a connaissance du guide de Wellness Works Canada sur l’établissement d’une saine culture organisationnelle. Ce guide aide à garantir la mise en place de pratiques et de politiques saines pour prévenir les dommages psychologiques et influer positivement sur le bien‑être. Il aborde de nombreux sujets, notamment la civilité et le respect au travail, la réduction de l’intimidation et du harcèlement, l’accroissement de la diversité et de l’inclusion et l’existence de mesures de soutien et de pratiques quotidiennes qui favorisent le bien‑être mental.
Selon Mme Grainger, les professionnelles et les professionnels de la santé qui donnent la priorité à leur bien‑être sont mieux à même d’établir des objectifs et de s’y tenir, connaissent davantage leurs propres capacités et sont plus résilients et performants, au travail comme dans leur vie personnelle. Par conséquent, elles et ils sont plus à même de faire valoir leurs propres besoins, font preuve d’un grand engagement au travail, sont davantage susceptibles de rester longtemps à leur emploi et sont capables de fixer et d’atteindre des objectifs professionnels à long terme.
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Voici quelques ressources supplémentaires concernant le bien‑être des travailleuses et des travailleurs de la santé :
