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Prabh Banga, vice-présidente du développement durable pour le groupe Aecon, fait part de ses espoirs et de ses aspirations. Son souhait ? Que les femmes formées à l’étranger en génie puissent surmonter les obstacles systémiques à leur réussite professionnelle au Canada.
2023-06-14
Durée de lecture estimée : 3,5 minutes
En résumé :
« En tant que fille de parents immigrés, je n’ai pas pu bâtir les mêmes relations et réseaux que les autres. Mon premier espoir est donc que les ingénieures formées à l’étranger aient accès à des possibilités de réseautage et voient leurs compétences reconnues. »
– Prabh K. Banga, vice-président de la durabilité, Groupe Aecon inc.
Le parcours de Prabh Banga en matière de développement durable — et indirectement sa carrière en ingénierie — a commencé dès son plus jeune âge. En effet, c’est devant un film d’animation familial classique, Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt tropicale, qu’elle a découvert sa passion pour l’environnement. Elle recommande d’ailleurs ce film encore aujourd’hui à tout le monde, tant les petits que les grands.
Prabh est l’enfant de parents immigrés et vient d’une famille d’agriculteurs et d’agricultrices. L’héritage agricole de sa famille a inspiré son intérêt pour la durabilité. Enfant, elle écoutait ses grands-parents parler de l’interconnexion de la nature, de ses écosystèmes et de nos systèmes de production alimentaire. Ces récits ont éveillé sa passion pour l’environnement et son intérêt pour la construction d’un monde plus durable.
Aujourd’hui, Prabh occupe le poste de vice-présidente de la durabilité au sein du Groupe Aecon inc., une entreprise canadienne de construction et de développement d’infrastructures d’envergure mondiale reconnue comme l’une des 50 meilleures entreprises citoyennes du Canada. Prabh dirige l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de développement durable d’Aecon. Ses principales responsabilités comprennent l’intégration des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), l’identification des tendances futures, le suivi des technologies émergentes et l’opérationnalisation de la durabilité dans les pratiques quotidiennes.
Prabh Banga (photo), vice-présidente de la durabilité pour le Groupe Aecon inc., nous fait part de ses espoirs et de ses aspirations pour les femmes en ingénierie du Canada.
Prabh Banga est également passionnée par l’idée d’aider les femmes à réussir en ingénierie au Canada.
Il s’agit d’une industrie florissante qui offre d’innombrables possibilités de carrière aux personnes passionnées par l’innovation et la résolution de problèmes. Toutefois, malgré les progrès réalisés dans la promotion de l’égalité des sexes et de la diversité sur le lieu de travail, les femmes qui travaillent en ingénierie au Canada — en particulier les immigrantes et les femmes formées à l’étranger — continuent de se heurter à des obstacles qui entravent leur potentiel d’être payées à leur juste valeur, leurs possibilités de réseautage et la progression de leur carrière. Dans cet article de blogue, le Moulin Microcrédits s’est entretenu avec Prabh pour qu’elle nous parle de ses espoirs et de ses aspirations pour les ingénieures du Canada.
Bien que le secteur du génie au Canada se targue d’offrir une multitude de carrières, la sous-représentation des femmes reste un problème pressant. Selon Ingénieurs Canada, les femmes ne représentent qu’environ 13 % des personnes qui détiennent un permis d’ingénieur·e au pays. Cette disparité peut être attribuée à divers obstacles, notamment les préjugés systémiques, le manque de représentation et les stéréotypes sexistes inconscients qui persistent dans l’industrie. Ces obstacles ont non seulement une incidence sur le potentiel de rémunération des ingénieures, mais ils entravent également leur capacité à accéder à des postes de direction et à contribuer à la prise de décision.
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Les immigrantes et les femmes formées à l’étranger sont confrontées à des défis particuliers dans leur carrière en ingénierie au Canada. Ces personnes talentueuses apportent des compétences et des connaissances précieuses de leur pays d’origine, mais se heurtent à des obstacles tels que la difficulté à faire reconnaître leurs titres de compétences et le manque de familiarité avec la culture du lieu de travail canadien. L’étude sur le marché du travail en génie au Canada menée par Ingénieurs Canada a révélé que les ingénieures immigrantes sont confrontées à des obstacles supplémentaires liés à la maîtrise de la langue, à l’intégration culturelle et à l’établissement de réseaux professionnels. Il est essentiel de s’attaquer à ces obstacles pour exploiter pleinement le potentiel des immigrantes et des femmes formées à l’étranger en ingénierie au Canada.
Prabh explique au Moulin que ses espoirs et ses aspirations pour les ingénieures au Canada consistent à surmonter bon nombre de ces obstacles. Elle nous explique ses souhaits plus en détail.
Des possibilités de réseautage et des titres de compétences reconnus
Prabh nous dit : En tant que fille de parents immigrés, je n’ai pas pu bâtir les mêmes relations et réseaux que les autres. Mon premier espoir est donc que les ingénieures formées à l’étranger aient accès à des possibilités de réseautage et que leurs titres de compétences soient reconnus. De nombreuses ingénieures formées à l’étranger arrivent au Canada et constatent que leur expérience et leurs compétences sont sous-évaluées par les employeurs canadiens. Il faut que ça change. Ces ingénieures apportent une grande valeur ajoutée aux sociétés d’ingénierie canadiennes et leur expérience doit être reconnue. Ces femmes devraient être mises à profit pour renforcer l’innovation et la durabilité au Canada.
Une rémunération équitable pour les ingénieures
Prabh nous dit : Pendant mes études universitaires, j’ai découvert qu’un étudiant avec la même expérience que moi était mieux payé pour occuper le même poste, alors mon deuxième espoir est que toutes les femmes ingénieurs soient rémunérées équitablement. Les données continuent de montrer que les salaires des femmes sont en moyenne moins élevés que ceux de leurs homologues masculins dans le domaine des STIM au Canada. C’est particulièrement vrai pour les groupes de femmes sous-représentés. Il faut que ça change. Les ingénieures doivent être payées à leur juste valeur, rien de moins.
Un potentiel à exploiter en ingénierie
Prabh nous dit : Malgré les obstacles auxquels les femmes sous-représentées et en quête d’équité sont confrontées dans le domaine du génie au Canada, les possibilités peuvent être extrêmement gratifiantes. Il est important de continuer à rechercher des possibilités de croissance professionnelle, de s’efforcer d’apprendre, de s’élever et de réussir. Vous avez tant à offrir et vous ne devriez pas être freinées par des préjugés dépassés. Ce n’est possible que si les femmes continuent à poursuivre des études et des carrières en ingénierie, et si les employeurs canadiens s’engagent à donner aux ingénieures qualifiées et talentueuses la possibilité de s’épanouir.
Bien que des défis persistent, la représentation croissante des femmes en ingénierie au Canada témoigne d’une évolution positive vers une main-d’œuvre plus équitable et plus diversifiée. En s’attaquant aux obstacles auxquels sont confrontées les femmes, en particulier les immigrantes et celles qui sont formées à l’étranger, le Canada peut exploiter leurs talents et leurs expériences uniques et ainsi favoriser l’innovation et la réussite. Encourager l’inclusion, promouvoir le mentorat et créer des environnements favorables sont des étapes essentielles pour atteindre la parité hommes-femmes et libérer le plein potentiel des femmes en ingénierie au Canada.
Prabh espère que ces progrès se poursuivront pour toutes les ingénieures du Canada comme elles ont le droit de contribuer à leur plein potentiel et à celui de leur nouveau pays, y compris son économie, son avenir durable et sa compétitivité à l’échelle mondiale.
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