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Selon Alison Symington, présidente du Réseau de sensibilisation aux sciences et à la technologie (STAN), le contexte de l’emploi dans les STIM au Canada évolue pour devenir plus inclusif.
2022-02-09
Selon Alison Symington, présidente du Réseau de sensibilisation aux sciences et à la technologie (STAN), le contexte de l’emploi dans les STIM au Canada évolue pour devenir plus inclusif.
Comme d’autres domaines de l’emploi au Canada, les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) sont en quête de talents qualifiés.
Parmi les professions les plus courantes dans les STIM, on compte les techniciens et techniciennes de laboratoire, les programmeurs et programmeuses informatiques, les développeurs et développeuses, les ingénieurs et ingénieures, les chimistes, les infirmières et infirmiers et les médecins. Le rapport sur les tendances de l’emploi du Moulin Microcrédits confirme les possibilités d’emploi croissantes pour nombre de ces rôles dans différentes régions du pays.
Alison Symington, présidente du Réseau de sensibilisation aux sciences et à la technologie (STAN) dit que les personnes immigrantes et réfugiées qualifiées, en particulier les nouvelles arrivantes, jouent un rôle important pour répondre à cette demande. Cependant, elles rencontrent aussi souvent des obstacles à l’entrée ou à l’avancement dans le domaine des STIM.
« Beaucoup, sinon la plupart des immigrantes, sont très instruites et ont une expérience approfondie des STIM. Mais en tant que groupe, elles sont souvent désavantagées. De nombreuses entreprises exigent une expérience canadienne. C’est parfois valable, par exemple, si une désignation précise est exigée ou s’il est nécessaire de connaître les normes canadiennes, comme celles pour la fabrication de produits pharmaceutiques. Mais dans la plupart des cas, les raisons sous-jacentes sont tout simplement des préjugés, dit Alison. Les femmes sont souvent désavantagées dans ces domaines. Beaucoup doivent concilier le travail avec la famille, une responsabilité que la tradition leur impose souvent. »
Vers un écosystème des STIM plus inclusif
Dans le rapport intitulé Workfinding & Immigrant Women’s Prosperity in STEM, on décrit le contexte actuel de l’emploi dans les STIM au Canada comme un lieu difficile pour les immigrants, en particulier les immigrantes. En effet, on observe un manque d’égalité dans l’accès aux emplois, aux réseaux professionnels et aux possibilités d’avancement. Les personnes issues de l’immigration représentent plus de la moitié des diplômé·e·s des STIM au Canada mais seulement un faible pourcentage d’entre elles travaillent à la hauteur de leurs compétences. D’autres recherches indiquent que, bien que le Canada soit un chef de file mondial en matière d’égalité des femmes dans différentes professions et différents secteurs, l’écart entre les femmes et les hommes est encore grand dans les établissements et les organisations d’enseignement des STIM du pays. De plus, nous observons un écart de revenus entre les personnes immigrantes formées en STIM et leurs homologues du Canada, en raison de la dévalorisation des diplômes étrangers.
Malgré ces problèmes persistants, Alison croit que le domaine des STIM au Canada évolue pour le mieux.
« Nous commençons à observer un changement dans les organisations en STIM, qui deviennent plus ouvertes et acceptent mieux les nouvelles et nouveaux arrivants. De nombreuses organisations sont maintenant pleinement investies dans l’inclusion, l’équité et l’accessibilité et s’attaquent donc aux problèmes auxquels sont confrontés les personnes nouvellement arrivées, en particulier les nouvelles arrivantes. Par exemple, nous avons constaté que les sciences biologiques sont désormais dominées par les femmes, alors que l’on traîne encore des pieds en ingénierie, informatique et mathématique », explique-t-elle.
Alison dirige STAN, une organisation qui établit des liens entre les groupes de sensibilisation et d’éducation scientifiques. Ses organisations membres s’efforcent d’accroître la culture scientifique au sein de leurs communautés. Nombre d’entre elles s’adressent aux nouveaux arrivants, en particulier aux nouvelles arrivantes. Elles offrent des programmes de développement des compétences dans les STIM dont ces femmes et ces filles auront besoin au cours de leurs études.
Alison estime que les STIM traversent une période critique, car les institutions et les organisations tentent de « résoudre ou d’atténuer des problèmes complexes comme les changements climatiques et les pandémies mondiales ». Elle indique que les possibilités offertes aux nouveaux Canadiens et aux nouvelles Canadiennes sont de plus en plus nombreuses, et que leurs connaissances, leurs compétences et leur expérience en matière de STIM seront nécessaires dans tout le pays.
« Les nouveaux arrivants, et en particulier les nouvelles arrivantes, apportent une perspective différente, affirme Alison.
C’est toujours bon pour la science lorsqu’il y a plusieurs points de vue. Lorsque des gens arrivent avec de nouvelles perspectives, ils apportent aussi souvent de nouvelles idées. »