Une plus grande inclusion financière pour une croissance économique

Les personnes immigrantes, réfugiées et racisées au Canada payent le prix de l’exclusion financière. Bien que leurs revenus et leurs perspectives d’avancement soient affectés par une telle exclusion, elles peuvent éprouver une difficulté à la définir ou à savoir exactement ce à quoi elle fait référence.

L’exclusion financière signifie le manque d’accès aux services ou produits financiers, qu’il s’agisse des succursales, des cartes de crédit, des prêts ou des hypothèques. La recherche a démontré qu’un à cinq pour cent des adultes canadien·ne·s sont exclu·e·s sur le plan financier. Plusieurs individus se retrouvent donc à chercher des services bancaires auprès d’organisations et de prêteurs peu réglementés, qui offrent souvent des produits de crédit à taux d’intérêt fort élevé.

Francis Fong, directeur général et économiste principal à la TD, affirme que l’inclusion financière ou économique fait souvent référence à la capacité de pouvoir participer au système financier et économique.

« C’est lorsqu’on peut participer au système éducatif, au marché du travail et à la communauté d’affaires et qu’on peut accéder à des produits financiers sans avoir à faire face à des barrières systémiques », ajoute-t-il.

Fong croit qu’il est important pour les personnes immigrantes au Canada de comprendre les concepts d’exclusion et d’inclusion financière afin d’être prêt·e·s à l’éventualité de rencontrer des défis à leur arrivée dans leur nouveau pays d’accueil.

« Les défis auxquels plusieurs font face en intégrant le marché de l’emploi sont généralement bien compris, comme les barrières linguistiques, l’expérience professionnelle au Canada et la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger. Toutefois, les barrières systémiques rencontrées dans le cadre du système financier sont souvent moins comprises, et pourtant, l’accessibilité financière représente un aspect important de leur intégration », affirme Fong.

Selon Fong, le système financier canadien peut poser de nombreux défis aux personnes immigrantes, réfugiées et racisées au Canada. Elles peuvent éprouver des difficultés à avoir accès à des prêts ou à des produits de placement afin de consolider leurs revenus. Toutefois, il demeure optimiste et croit que nous sommes sur la voie d’une plus grande inclusion financière, compte tenu d’une sensibilisation accrue de la population et de l’émergence d’initiatives dans le secteur financier favorisant l’accessibilité au réseau bancaire.

Les recherches menées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) démontrent que le renforcement des connaissances financières contribue à lutter contre l’exclusion économique et à accroître la compréhension des produits et des services offerts par le système financier canadien.

Pour Fong, l’inclusion financière des personnes immigrantes représente une condition essentielle pour assurer la croissance économique du Canada à l’avenir. « Le Canada est un pays d’accueil. La communauté immigrante a toujours joué un rôle clé pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, favoriser les échanges commerciaux et enrichir nos communautés – et ce rôle risque de devenir encore plus important avec le vieillissement de la population canadienne. Dans les décennies à venir, l’immigration représentera près de 100 % de la croissance démographique nette, ce qui signifie que notre croissance économique dépendra largement des personnes immigrantes et à quel point nous avons su les intégrer. »

En rendant les services financiers plus accessibles aux personnes immigrantes, nous assurons la croissance économique du Canada.

Pour savoir comment acquérir de nouvelles connaissances financières et favoriser la réussite de votre intégration au Canada, téléchargez le Guide de réussite professionnelle pour immigrants qualifiés.